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- J’ai plus de 50 ans. Est-ce que je peux dire que le risque de transmission du VIH n’est plus un problème pour moi ?
Le risque de transmission du VIH est directement associé à des comportements à risque, indépendamment de l’âge. En effet, en Suisse, l’âge moyen au moment du diagnostic des nouvelles infections à VIH est de 41 ans pour les femmes et 43 ans pour les hommes. Environ 1 personne sur 4 avec un nouveau diagnostic de VIH en Suisse a plus de 50 ans, et près d’1 sur 10 a plus de 65 ans.
- Concernant le risque de transmission du VIH, existe-t-il des facteurs de risque spécifiques pour les plus de 50 ans ?
En effet, certaines études ont mis en évidence la présence d’au moins 2 facteurs de risque additionnels chez les plus de 50 ans. Le premier concerne l’utilisation du préservatif, qui tend à être réduite chez les personnes de plus de 50 ans par rapport aux plus jeunes. Deuxièmement, la diminution de la lubrification vaginale chez les femmes de plus de 50 ans peut favoriser l’apparition de lésions lors des rapports sexuels, augmentant ainsi le risque de transmission du VIH.
- Jusqu’à quel âge est-il conseillé de faire un test de dépistage du VIH ?
À tout âge ! Le test de dépistage du VIH est une analyse comme les autres, qui devrait être incluse dans les bilans de santé
de routine. En effet, un diagnostic de VIH tardif est généralement associé des dommages plus importants au niveau du système immunitaire. Malheureusement, un diagnostic tardif est plus fréquent
chez les personnes de plus de 50 ans.
Aux États-Unis, plus d’un tiers des diagnostics chez les plus de 50 ans est établi lorsque la maladie est déjà à un stade avancé.
- Que se passe-t-il si on me diagnostique une infection VIH après 50 ans ? Dois-je prendre des précautions supplémentaires par rapport aux plus jeunes ?
Le système immunitaire des personnes plus âgées ne réagit pas au VIH de la même manière que celui des plus jeunes.
Plusieurs études ont montré que, si l’infection n’est pas traitée rapidement, le temps entre l’infection et le développement de complications liées à la réplication du virus est plus court chez
les personnes plus âgées. C’est une raison de plus pour ne pas oublier de faire un test de dépistage, quel que soit l’âge !
- D’accord, mais j’ai entendu dire qu’aujourd’hui le VIH se soigne avec un comprimé par jour… même si on me diagnostique le VIH, un comprimé de plus ou de moins, ça ne changerait pas grand-chose dans ma vie.
Oui et non. Le traitement est extrêmement efficace contre le virus, est très bien toléré, et s’il est pris correctement, non seulement il élimine le risque de développer des complications liées à la réplication du virus, mais il prévient également la transmission de l’infection à d’autres personnes (même en cas de rapports non protégés !). Cela dit, le traitement en lui-même ne guérit pas de l’infection et ne corrige pas à 100 % les dommages causés au système immunitaire par le VIH. Cela signifie que les personnes vivant avec le VIH, en particulier en vieillissant, sont plus sujettes à développer certaines maladies partiellement liées au vieillissement du système immunitaire, comme les maladies cardiovasculaires ou les cancers. En outre, le traitement doit être pris à vie, en parallèle avec d’autres médicaments qui peuvent devenir nécessaires pour prévenir ou traiter des maladies associées à l’âge. Chez les personnes plus âgées, ces médicaments peuvent être nombreux et interagir entre eux, rendant leur gestion plus compliquée pour le médecin.
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